CLAVÉ FINE ART

RAYMOND HAINS

Né à Saint-Brieuc en 1926 et décédé en 2005, le plasticien Raymond Hains était un des membres fondateurs du Nouveau Réalisme. Il a travaillé entre Paris et Nice et s’est fait connaître notamment pour ses oeuvres-palissades et ses affiches lacérées.

Hains étudie à l’école des Beaux-arts de Saint-Brieuc puis de Rennes où il rencontre Jacques Villeglé avant de commencer la photographie : il prend en photo les dommages de la guerre avec un Kodak. Une fois à Paris, il rencontre Emmanuel Sougez, directeur de la photographie chez France-Illustration, qui l’embauche. En 1946, il réalise des photos abstraites en combinant images et jeux de mots avant de créer des oeuvres expérimentales grâce à un objectif en verre cannelé qui distorde l’image en plusieurs formes. Ces photos hypnagogiques sont exposées en 1948 à la Galerie Colette Allendy. Il publie un article en 1952 intitulé « Graphisme en photographie. Quand la photographie devient object » expliquant l’importance de créer des « réalités nouvelles » à travers la manipulation et l’abstraction de l’image.

Raymond Hains réalise ensuite des courts métrages en noir et blanc avant de tourner un reportage intitulé « Saint-Germain-des-Prés-Colombiens » et plusieurs films avec Jacques Villeglé. De 1950 à 1954 ils réalisent, par exemple, « Pénélope », « Défense d’afficher » ou « Loi du 29 Juillet 1881 » qui ont pour points communs une même distorsion et un graphisme coloré inspiré des gouaches de Matisse. Cette technique sera aussi utilisée pour créer « l’ultra lettre », qui consiste à faire éclater des lettres jusqu’à ce que le langage n’en soit plus cohérent. En 1953, il publie « l’Hepérile éclaté » avec Jacques Villeglé. Ensemble, ils feront également une série d’affiches de concerts déchirées. Elles sont exposées en 1957 à la même galerie Colette Allendy.

Il expose des photos de palissades de chantier à la première Biennale de Paris en 1959 et expose au Salon Comparaison de 1960. Une rétrospective de ses œuvres a lieu en 1976 par Daniel Abadie au C.N.A.C. Il présentera également une affiche déchirée de la Joconde à la Galerie Lara Vincy. Raymond Hains crée ses premiers « Macintoshages » en 1997. En 2001, le Centre Pompidou lui consacre une rétrospective intitulée « La tentative ». Ses œuvres sont dans de nombreuses collections publiques et privées telles telles que la Fondation Cartier à Paris, le Musée d’Art Moderne de Paris ou le Centre Pompidou.
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